Pour une paix durable dans l’Est : Kinshasa a intérêt à renverser les régimes de Kigali, de Kampala et de Bujumbura ( Carnet de Joseph Lounda)
Qui veut la paix prépare la guerre et qui veut aller loin ménage sa monture, dit-on.
Kinshasa a intérêt à renverser les régimes de Kigali, de Kampala et de Bujumbura, s’il tient à une paix durable dans l’Est du pays.
En plus de renverser ces trois régimes cités ci-haut, Kinshasa doit imposer sa volonté dans les élections législatives et présidentielles de tous ses voisins.
Pour sa paix et sa sécurité, le Congo doit soutenir et créer des mouvements insurrectionnels et des rébellions chez ses voisins, au point de placer à la tête de ces neuf nations ses marionnettes voire-même ses propres ressortissants. Aucun régime ne peut surgir dans ces 9 pays qui entourent le grand Congo, s’il n’est pas en odeur de sainteté avec les autorités de Kinshasa.
Après avoir délogé le M23 de nos sols, les FARDC doivent poursuivre ces inciviques jusqu’à leur retranchement naturel ( le Rwanda et l’Ouganda), ça sera un moyen pour le Congo de maintenir la pression, de repousser l’insécurité loin de ses frontières et surtout d’avoir des troupes dans ces pays pour sécuriser ses frontières et étouffer dans l’oeuf tout mouvement qui pourrait naître à partir de ces deux pays.
Avec tous les potentiels dont elle dispose, la RDC doit passer en action et cesser de se plaindre d’agression par le Rwanda et / ou l’Ouganda auprès des puissances occidentales, complices d’insécurité et de génocide des congolais.
Le salut du Congo ne proviendra ni de la Belgique encore moins des USA ou de la Russie. Laurent-Desiré Kabila et Étienne Tshisekedi, d’heureuses mémoires, ne disaient-ils pas que le peuple doit se prendre en charge ?
Un pays à la taille de la RDC avec une population estimée à plus ou moins 80 millions d’habitants dont 60% des jeunesne peut pas avoir une armée de moins de 1 millions d’hommes. La RDC doit avoir une armée républicaine et dissuasive et consacré plus de 40% de son budget pour son armée. Pour contourner les sanctions et les embargos des anglo-saxons qui veulent maintenir le grand Congo à genoux pour sauvegarder leurs intérêts dans la région des Grands Lacs en particulier et de l’Afrique en général, la RD CONGO grâce à ses matières premières doit produire seul ses armes et ses munitions. L’exemple de M’zee Laurent-Desiré Kabila avec les Coréens est encore frais dans nos mémoires.
Par dessus tout, la RD Congo doit avoir une armée très disciplinée avec une cour martiale très répressive sans pardon et sans pitié pour tout militaire qui bat la retraite, qui fait la défection ou la désertion, la mutinerie, la rébellion, la trahison ou autres anti-valeurs. L’arrestation et la tradition en justice de deux colonels FARDC qui ont abandonné la cité frontalière de Bunagana aux rebelles du M23 est à saluer et à encourager.
La guerre sera longue et populaire !
Cette prophétie de M’zee Kabila est à moitié accomplie. Certes, la guerre est longue, car plus de 20 ans après sa mort le Congo est toujours en guerre. À quand la mobilisation populaire pour la défense de la nation afin de ramener la guerre d’où elle est venue ?
Le Congolais doit cesser tout d’abord d’être Muluba, Muswahili, Mungala ou Mukongo et d’être tous unis autour et pour le Congo.
Pour la sécurité, la paix et le développement du Congo, il faut une mobilisation volontaire de tous les Congolais contre l’agression, la balkanisation, l’impérialisme et toute forme de complot contre la nation. Et L’unité et l’amour du Congo doivent être enseignés et inculqués à toutes les générations.
Pour les sceptiques, le Congo n’a et n’aura aucun intérêt à déstabiliser ses voisins. Mais au regard de la situation géostratégique, sa paix, sa sécurité et son développement en dépendent. Et c’est pour cette même cause sécuritaire que la Russie est actuellement en guerre avec l’Ukraine.
D’autres pensent que la RDC est naturellement riche et n’a rien à envier ou à piller chez ses voisins. Cette hypothèse est fausse, si c’était uniquement question de richesse ou d’une forte économie, les États-Unis d’Amérique ne créerait pas une guerre pour le “PÉTROLE” en Irak.
Depuis plus de 3 décennies, l’Est de la RDC est le théâtre d’insécurité, il ne se passe pas un seul jour sans qu’une femme ou fille soit violée, une personne tuée et les richesses naturelles du pays pillées. 3 présidents de la République se sont succédés sans mettre fin en cette tragédie qui a déjà coûté la vie à plus de 12 millions de Congolais sans compter des milliers de déplacés internes et externes.
Nous saluons les efforts de l’actuel Président Félix Tshisekedi qui se bat comme un diable dans un bénitier pour restaurer la paix dans l’Est du pays, mais si ses efforts n’aboutissent pas à imposer définitivement une paix durable dans l’Est de notre pays, il s’élèvera un jour un congolais qui appliquera notre recette.
La solution à la crise de l’Est est militaire et non diplomatique. Comme la Chine face à l’impérialisme japonais, la RDC est un éléphant qui dort, tôt ou tard, il se réveillera.
Wait and see.
Par Joseph Lounda Bwasola
Journaliste, Éditeur du Télégramme du Congo et victime de la guerre de six jours entre les armées rwandaise et ougandaise en juin 2000 à Kisangani
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