Par Armando Mananasi
Après les travaux de la pré-Cop 27 et l’Assemblée générale constitutive du Groupe de Recherche sur l’Evolution du Climat en Afrique centrale (GRECAC), Kinshasa, capitale de la Rd-Congo, accueille, du 08 au 09 octobre 2022, l’Assemblée constitutive du Réseau des Entreprises d’Afrique Centrale de l’Economie Verte (REACEV). Venu représenté Mme Eve Bazaïba empêchée, Héritier Mpiana Pierre, directeur de cabinet du Vice-premier ministre et ministre de l’Environnement et Développement rural, a, lors de son mot d’ouverture des travaux, déclaré que Kinshasa était disposé d’abriter l’organe exécutif du REACEV. Cet organe faisant partie des institutions techniques de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), va mobiliser des entreprises du secteur qui devront accompagner les Etats-membres dans la diversification de leur économie.
La RDC, pionnière de l’économie verte
Au cours de son intervention, Héritier Mpiana a révélé que, la RDC, pays-solution pour lutter contre le changement climatique en lien avec le développement économique et l’amélioration des conditions de vie et du bien-être des populations, est très attachée à l’économie verte et l’a choisie comme l’une des voies pour la diversification de son économie. « C’est très efficace pour le développement des entreprises, la création d’emplois dans les différents secteurs de cette économie dont le but est de concilier la protection de l’environnement, la lutte contre le changement climatique et le développement économique pour une vraie croissance avec des impacts visibles », a insisté le Dircab du VPM Eve Bazaïba. Ensuite, Héritier Mpiana a dévoilé que parmi les secteurs de l’économie verte phares à développer d’urgence au pays de Félix-Antoine Tshisekedi, figurent, entre autres, l’agriculture écologique résiliante au changement climatique, nécessaire à la sécurité alimentaire et nutritionnelle ainsi que le développement des énergies renouvelables dont l’hydroélectricité, l’énergie solaire, l’économie des déchets et la bioénergie.
La Rd-Congo compte aussi développer et structurer l’économie des produits forestiers non ligneux (PNFL) chers aux populations rurales et riveraines des aires protégées.
Cap vers l’agriculture écologique
Concernant l’agriculture écologique, le représentant du ministre de l’Environnement et Développement rural a témoigné qu’elle allait remplacer, à terme, l’agriculture itinérante sur brûlis, l’une de premières causes de la déforestation non seulement en Rd-Congo mais aussi dans les autres pays membres de la CEEAC, selon les scientifiques. Pour finir, cette agriculture écologique vise également à corriger la pauvreté dans les zones rurales à travers le programme de développement local des 145 territoires endossés au plan national stratégique de développement 201-2023 et au programme présidentiel accéléré de lutte contre la pauvreté et les inégalités.