L’opposition doit aider la République au civisme électoral et non en faire un élément de pression dixit Christopher Ngoyi
De l’État de siège au dissension au sein de l’Union Sacrée jusqu’à la crise de la CENI et le gouvernement comme d’autres points chauds de l’actualité, Ngoyi Christopher, cet acteur de la société civile n’a laissé aucun sujet devant le micro du Télégramme du Congo (LTC).
Le Télégramme du Congo : Monsieur Christopher Ngoyi, bien qu’acteur de la société civile, mais vous ne cachez pas vos penchants envers le Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo ?
Christopher Ngoyi : Je suis loyal aux institutions de mon pays, la RDC. Dire que mes penchants. Sinon je dois reconnaître l’actuel chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi est le produit d’un travail de longue haleine. Il incarne notre vision commun, “l’espérance de congolais”.
Le Télégramme du Congo : L’opposition politique voit dans la crise entre la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) et le gouvernement un début du glissement du régime de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Que pensez-vous ?
Christopher Ngoyi : Je m’inscris en faux sur cette manière de considérer les choses. Pour commencer, le fait que la CENI soit déjà en contradiction avec le gouvernement sur certains aspects des opérations électorales, ceci présage un bon signe sur l’autonomie de la CENI voulu de tous les acteurs. Avant le régime de Félix ANTOINE Tshisekedi, tout était boutiqué d’avance par les décideurs du régime, comme dans une moule, actuellement ce n’est plus le cas, où deux institutions se contredisent ceci vaut du résultat final. Rien n’est déterminé au préalable. Alors qu’aucune opération n’est escamotée, on parle déjà du glissement. C’est chercher à effaroucher l’opinion inutilement. L’opposition congolaise doit aider le pays au civisme électoral et non aux critiques improductifs. qu’à cela ne tienne, un message au gouvernement, c’est lui, l’exécutif qui planifie et cordonne, il doit éviter de passer par des médias pour répondre à la CENI. Il doit créer un cadre de concertation permanente, multiplier les échanges. Il doit correctement gérer ses rapports avec la CENI. Du côté de la CENI, je dirais l’autonomie n’est pas synonyme de l’autarcie. La CENI dépend sans doute de son pourvoyeur qui est le gouvernement. Elle doit se conformer sur certaines instructions. Pour l’instant, aucun danger sur le processus électoral et nous serons le premier à sonner l’alarme en cas de risque.
Le Télégramme du Congo : Toujours dans la même lancée, un panel de la société civile a exprimé ses inquiétudes sur l’effectivité des échéances électorales en 2023 au regard de cette crise entre le gouvernement et la CENI. Votre société civile fait parti de ce panel ou comment avez-vous accueilli cette crainte ?
Christopher Ngoyi : Non , nous ne faisons pas parti de ce panel. Seulement nous restons loyale aux institutions de la République. Je crois que les élections seront organisées dans ce pays. Pour l’instant aucun rapport sulfureux entre le gouvernement et la Commission Électorale Nationale Indépendante. La vérité est que nous devons tous éviter de semer les doutes dans le processus électoral. L’ opposition doit chercher à conscientiser la population sur son programme concerté et dans ses jérémiades.
Le Télégramme du Congo : La visite du président Turc à Kinshasa vient renforcer la coopération entre les deux pays. Quel peut être selon vous les attentes de la population congolaise à cette visite ?
Christopher Ngoyi : Premièrement un bon signe de la diplomatie du Président de la République. Ici nous avons appris beaucoup de projets en cours .Rappelons qu’avec le même pays, la Turquie, des accords ont été déjà signé malheureusement rien n’a été fait au profit de la RDC. Actuellement un accord de coopération militaire vient d’être signé qui prévoit même la fabrication des armes sur place en RDC. Aussi, personne n’ignore que le peuple turcs est un peuple guerrier et battant. Du côté des attentes économiques, il est prévu la construction d’un chemin de fer entre Banana au Kongo Central jusqu’à Kinshasa, la capitale. Dernièrement vous étiez témoin sur la pose de la première pierre marquant le début des travaux du port en eau profonde. En plus, il est prévu une autoroute de 1080 km sur ce trajet, ajoutez encore la construction d’un centre commercial et financier pour le négoce mondial. Bref, le Congo a tous les potentialités à se faire valoir devant ses partenaires. Nous sommes un pays debout.
Le Télégramme du Congo : Une certaine opinion affirme que les résultats sur le terrain social reste à désirer alors qu’ un spectacle désolant des divisions au sein de la famille politique du chef de l’État, l’Union Sacrée. Votre lecture ?
Christopher Ngoyi : De cœur avec notre peuple, nous attendons les résultats palpables mais aussi reconnaissons la bonne volonté manifeste de l’actuel chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi de changer les choses, hélas butter à des peaux des bananes de diverses manières. L’opposition doit s’atteler à promouvoir son projet de société et non à chercher à bloquer l’action du gouvernement. Car bloquer l’opération des urnes, c’est chercher à bloquer le peuple souverain. Quand à l’Union Sacrée du chef de l’État, c’est même normal qui est des clivages politiques parce qu’au sein de la même famille, il y a de tendance mais seulement, il ya une seule direction tracée par le chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi. D’ailleurs, ce paradigme de la contradiction au sein de l’Union Sacrée accouche une résultante qui n’est rien d’autre que la lumière.
Par Gerard Lemba