Le boxeur congolais de 34 ans a défendu, à WD Packard Music Hall à Warren, Ohio, son titre version WBC des poids lourds pour la deuxième fois, il a fallu compter douze rounds et par décision partagée pour signifier la défaite de Thabiso Mchunu. « J’ai déjà battu Thabiso la première fois et je l’ai refait », a déclaré Makabu après sa rude victoire.
L’enjeu de ce combat était que le vainqueur affrontera ensuite le champion en quatre versions et actuel roi livre pour livre Saul « Canelo » Alvarez. Tout avait commencé avec Eddy Reynoso, l’entraîneur-chef et manager d’Alvarez, demandant officiellement à la WBC lors de la convention annuelle de l’année dernière que son protégé affronte Junior Makabu, ce qui nécessiterait un saut de deux divisions par rapport à son règne actuel incontesté du championnat des super-moyens. Naturellement, le WBC a approuvé.
Pour certains analystes Mchunu dans son technique de combat a réitéré son style de leur rencontre de mai 2015 en Afrique du Sud à Durban où Thabiso utilisait son jab pour empêcher à Makabu de planter ses pieds assez longtemps pour lancer ses coups mortels.
Les premiers rounds ont été très engagé Makabu a trouvé son rythme au troisième tour, contrôlant le mouvement de Mchunu pour atterrir directement à gauche. La tactique payante de Makabu lui a permis de prendre le dessus sur les échanges et en réussissant à décrocher un crochet droit dangereux. Mchunu a reçu un avertissement pour avoir décroché un coup de poing après la cloche, bien qu’apparemment involontaire.
La hargne de Mchunu a derangé Makabu, qui a évité une chute sur la toile, chancelant sur les pieds de son adversaire. Par après le gaucher congolais à retrouver son rythme malgré que Mchunu continuait à mener au poing.
Le sixième rounds est dominé par Mchunu a maintenu le rythme, évitant le coup droit de Makabu et la main gauche droite. Makabu s’est vu immobiliser par un uppercut droit net de Mchunu.
Makabu avec son style offensif a imposé le rythme du combat à son adversaire Mchunu qui jouait au défensif.
Au neuvième round, le long jab de Makabu a dicté la loi. Mchunu a cherché des contre-attaques mais sans succès. Il sera même averti de nouveau pour avoir frappé alors que la pause a déjà été sonnée.
Makabu est resté agressif avec son jab droit au dixième round. Sentant le danger, Mchunu a resserré sa garde, bloquant les coups de poing de son adversaire, réussissant tout de même à donner un contre-crochet droit, poussant brièvement Makabu à soulever son talon du sol, mais jamais au point de menacer de toucher la toile.
Mchunu profitera de la seconde moitié dans la première minute du onzième tour, rattrapant Makabu avec un contre de la main gauche.
Makabu a tenté une dernière poussée, mais en vain. Mchunu a refusé de permettre à l’histoire de se répéter, jouant la défense pendant une grande partie de la manche et faisant du potshot chaque fois que l’occasion l’exigeait.
Junior Makabu a fait preuve de fairplay, par une tentative d’embrasser son challenger après le coup de cloche final, et s’est vu fort malheureusement repousser par Mchunu, avant que les deux ne soient immédiatement séparés.
Makabu passe à 29 victoires avec 25 par K.O. contre 2 défaites. Le Congolais détient la ceinture depuis une victoire en janvier 2020 contre le Polonais Michal Cieslak dans leur combat pour le titre vacant, à Kinshasa, en République démocratique du Congo, sa terre natale, où il a également enregistré une victoire par KO contre Olanrewaju Durodola lors de sa première défense de titre en décembre 2020.
La victoire de Junior Makabu a fait le bonheur de ses compatriotes Congolais. Ces derniers manifestent leur reconnaissance parce que Makabu fait flotter le drapeau national au sommet de la boxe mondiale. Il sied de déplorer le fait que ce combat n’a pas connu l’écho digne de son importance.
Par Elrick Elesse